Patrimoine
Des métairies de style
Si la ferme de Tarin (dite écossaise) visible depuis la RD 817 semble pouvoir se retrouver ailleurs dans les Landes, la particularité de la ferme Brocas (reconstruite en 1850) tient à la disposition symétrique de granges ouvertes par de hautes portes enserrant un corps de logis à trois travées.
Touron a quelques allures de chalet autrichien avec ses fenêtres à meneaux et il n’est pas interdit de déceler une inspiration exogène dans la disposition du Haou de Latrapat.
La ferme Lesbarres présente sans doute la plus grande originalité avec son vocabulaire « italinisant » : pilastre de répertoire classique, disposition et symétrie des corps de logis, avant-toit armé de briques rouges.
La Tuilerie
La Tuilerie (Téoulère en gascon), est sans conteste la plus étrange et la plus extraordinaire demeure du patrimoine bâti de Biaudos… et de ses environs. Aujourd’hui propriété privée, la Tuilerie, tout droit sortie de l’imagination fertile de Maurice Trubert, doit son nom à une ancienne fabrique de tuiles (dont le bâtiment et le four sont encore en place aujourd’hui). Elle emprunte incontestablement les références à l’architecture orientale. C’est sans doute son goût pour l’art mauresque et sa nostalgie pour la culture ottomane qui poussèrent Maurice Trubert à enclore dans les limites de son parc privé l’image de cette civilisation lointaine.
La Tuilerie ne se visite pas, mais vous pouvez toutefois l’apercevoir depuis le bord de la route départementale 362.
L’église Saint Pierre de Biaudos
L’église de Biaudos se distingue par son mur clocher flanqué, au nord, d’une tour ronde au toit conique en pierre surmonté d’une fleur de lys.
D’importants travaux de restauration ont été effectués en 2004.
Au-delà du mur clocher, la hauteur et l’importance de la nef attirent l’attention. On estime qu’elle fut construite, travée par travée, de la fin du XIIIème siècle jusqu’au XVème, probablement par les Anglais. On peut voir à une croisée d’ogives, dans un médaillon, les armes de la maison royale d’Angleterre qui rappellent que notre région a connu des siècles de domination anglaise.
L’abside polygonale vaut, comme la nef, par sa hauteur et la qualité de ses sculptures : tous les chapiteaux sont ornés de décorations corinthiennes, ainsi que les clés de voûte et surtout les culots terminant les retombées d’arcs présentant des figures humaines très élaborées.
Le Château de Biaudos
Longtemps propriété de la famille de Biaudos, la seigneurie de Castéja, domaine sur lequel est construit le château, fut achetée au 19ème siècle par la famille Basterrèche. L’étude du cadastre ancien montre que sa construction eut lieu entre 1810 et 1850, mais il semblerait qu’une construction plus ancienne ait précédé celle des Basterrèche.
Extrêmement symétrique, l’édifice de style Renaissance est composé d’un corps de logis central, couvert par un toit d’ardoise percé de lucarnes éclairant les combles. Les éléments les plus intéressants restent cependant les communs constitués de deux corps de bâtiments identiques autour d’un bassin rond.
Château et communs s’élèvent au milieu d’un parc protégé au titre des sites classés depuis 1942. Acheté après la Grande Guerre par la Duchesse de Mandas, le château servit par la suite de décors pour les extérieurs du film d’André Téchiné « Hôtel des Amériques » avec notamment Catherine Deneuve et Patrick Dewaere.